- Hé ben tu vois, elles vont au Pays des Claques Perdues.
- Ha, et c'est où ça ?
- Hé ben tu vois c'est pas compliqué : Quand les gens sont morts, ils vont tous au Paradis. Mais avant, ils passent par le Pays des Claques Perdues.
- Arrête de suite Papa ! C'est encore des conneries comme le Croquemitaine, la Petite Souris et la France Forte !
- Meuh non, d'ailleurs, ne dis pas de gros mots sinon tu vas en prendre une !
- Une quoi ?
- Une rien du tout ! Laisse moi finir ou je te déshérite. Donc, je recommence : le Paradis mais d'abord le Pays des Claques Perdues, qui se situe très précisemment entre Se-faire-cuire-un-oeuf et Pétha-Ouschnok. Dans ce pays, habitent toutes les claques du monde qui se sont perdues; et si un gugus qui mérite des baffes meurt, avant d'aller au Paradis, il passe se prendre toutes les claques du monde dans la gueule au Pays des Claques Perdues et voilà. Ca se tient non ?
- Bof................................. Dis Papa, pourquoi la moustache c'est en dessous du nez et pas au dessus ?
- Oh mais tu saoules à la fin ! Parce que sinon les cheveux s'appeleraient de la barbe et on marcherait sur la tête, là ! Et maintenant tu finis tes chocos sinon on va être en retard.
Quelques heures plus tard, dans une salle d'audience bondée. A la barre, un vieil homme buriné et barbu, vêtu d'un semblant de costume.
- Monsieur Balafon Maurice, né le 30/10/1953 à Limoges, sans profession ni domicile fixe; reconnaissez vous Mr Sirocco Nicolas ici présent ainsi que sa fille Mina ?
- Oui.
- Est-ce que vous reconnaissez qu'il était votre associé dans l'odieux racket auquel vous vous êtes livrés l'hiver dernier à Toulouse ?
- Mais merde à la fin, j'ai jamais racketté personne !!!
- Contentez vous de répondre aux questions Mr Balafon ! Alors ?
- Il a jamais été mon associé de rien. Je le connais ni d'Eve ni d'Adam ni de personne !
- Donc, si je vous suis bien Mr Balafon, vous ne le connaissez pas mais vous le reconnaissez ?
- Mais oui, je tape la manche en bas de chez eux depuis 2 ans, alors ça lui arrivait, de dire à sa fille de me donner une petite pièce, je vois pas où est le problème ?
- Certes. Maintenant, est-ce que vous reconnaissez avoir reçu de la part de plusieurs enfants du quartier d'importantes sommes d'argent liquide ?
- Oui, enfin non, enfin peut-être.
- Veuillez être précis et ne me faites pas répeter ma question !
- J'ai jamais reçu beaucoup d'argent des enfants, c'est juste qu'à la fin ça commencait à faire beaucoup.
- Admettons que vous soyez totalement innocent, vous n'êtes pas pour autant complétement idiot. Ca ne vous a pas choqué que du jour au lendemain, une bande de gosses se mettent à vous donner l'aumone comme ça sans raison ?
- Pas plus que ça, au contraire. J'ai toujours été gentil avec eux et puis je vais pas cracher dans la soupe en plein hiver. Ca se voit que vous connaissez pas la rue M'sieur l'juge !
- Dieu m'en préserve. Vous maintenez donc toutes vos déclarations ?
- Mais puisque je vous le dis !!! C'est CE crétin qui est allé raconter à sa gosse que j'étais le Père Noel, et qu'il fallait toujours me donner une petite pièce pour que je puisse lui acheter les meilleurs cadeaux. C'est quand même pas ma faute si la môme est allé raconter ça à tous ses potes ??!
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